Nous fêtions la Nature le 22 mai 2024 avec, pour la première fois, une organisation pluri partenariale avec 4 partenaires.
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Nous avions sollicité, en octobre 2023, le SABV ( Syndicat d’Aménagement du Bassin de la Vienne). Marie Adalbert, son animatrice- coordinatrice, est parvenue à rassembler d’autres acteurs autour d’elle, tels que le PNR (Parc Naturel Régional) du Périgord Limousin représenté le 22 mai par Mathilde Bach (cheffe de projets zones humides), Fredon 87 et sa technicienne Christel Goutieras pour aborder le sujet des plantes exotiques invasives. Marie Adalbert demanda à la Mairie de Vayres pour qu’elle soit, également, partenaire de l’évènement. La commune via son secrétariat a publié sur ses réseaux de communication (site de la commune et appli Intramuros) les informations. Pour la commune de Vayres, il existe un référent (un élu) qui a été contacté mais n’a pas fait le déplacement ni n’a été remplacé.

Pour mieux comprendre les partenaires
Le S.A.B.V
Le SABV est un Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion de l’Eau ( E.P.A.G. E). Le Syndicat d’Aménagement du Bassin de la Vienne est un établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) sans fiscalité propre avec un statut d’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (EPAGE) depuis le 1er janvier 2020. Source : Site internet du Syndicat bassin Vienne
Le Syndicat d’Aménagement du Bassin de la Vienne est administré par un comité syndical de 35 membres depuis son évolution en EPAGE.
Les syndicats de rivières sont des groupements de collectivités territoriales compétentes géographiquement sur un bassin versant ou une partie importante de celui-ci, dont l’objet est de mener toutes actions concernant la gestion d’un cours d’eau et de ses affluents (restauration des milieux, travaux d’entretien dans le cadre d’opérations groupées, animation de la politique locale sur ce thème, assainissement…).
Le Syndicat D’Aménagement du Bassin de la Vienne exerce sur son territoire les 3 compétences suivantes :
- La compétence GEMAPI lien vers menu compétences et présentation GEMAPI
- La compétence complémentaire à l’exercice de la compétence GEMAPI
- Aménagements et entretien d’ouvrage destinés à améliorer la pratique d’activités touristiques et sportives.

La Vayres, d’une longueur de 14 km environ est un affluent principal de la Graine à Rochechouart, elle prend sa source à Oradour-Sur-Vayres et se jette dans l’étang du Bois-Chenu à Rochechouart. La Graine est un affluent de la Vienne, elle -même affluent de la Loire.
FREDON 87
FRDON Nouvelle Aquitaine – FREDON Nouvelle-Aquitaine, issue de la fusion des FREDON Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine, est un Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) pour les végétaux et produits de végétaux sur l’ensemble du territoire régional. Reconnue par l’Etat, cette fédération régionale déploie des actions de surveillance, de prévention et de lutte contre les bio-agresseurs au profit de tous les détenteurs de végétaux.
Christel Goutieras nous présente sa structure et son rôle, notamment, au regard des espèces exotiques invasives, elle fera trois points d’étape afin d’expliquer leur présence, leur type et quoi faire, lutter ou laisser.
Christel Goutieras est animatrice du programme Espèces exotiques envahissantes à Fredon Haute-Vienne. Elle s’occupe de recenser ces espèces et de les limiter à travers des actions de sensibilisation, d’accompagnement et de gestion. « Depuis 2012 en Haute-Vienne, nous réalisons des inventaires en lien avec les CPIE de Corrèze et de Creuse, avec qui nous avons créé un Observatoire des plantes envahissantes », explique la technicienne. Source : Pays Monts et Barrages
Une espèce bien connue du territoire: plante invasive et allergisante surtout en fin d’été, l’ambroisie dont il existe 3 espèces en France (l’ambroisie à feuilles d’armoise, l’ambroisie trifide, l’ambroisie à épis lisse). Source Fredon. On la trouve dans les décharges, décombres, au bord des routes… Cette plante opportuniste représente un vrai danger pour la santé!
En France, l’arrêté du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre les espèces végétales nuisibles à la santé interdit l’introduction volontaire, le transport volontaire, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat, sous quelque forme que ce soit, des trois espèces d’ambroisies. Tout contrevenant à ces dispositions est passible d’une contravention de 4ème classe.
Pour s’en débarrasser au jardin: identifier et signaler sa présence aux autorités, arrachage manuel avant la floraison.
Au début de la balade, nous faisons une halte à l’écopoint du village, l’occasion de faire un point sur la Renouée de Bohème.
- La Renouée de Bohème (Reynoutria x bohemica), une proche cousine de la redoutable Renouée du Japon. La Renouée de Bohème résulte de l’hybridation entre la Renouée du Japon et la Renouée de Sakhaline.
Elle fait partie des plantes les plus invasives d’Europe. Et menace grandement la biodiversité de nos milieux naturels. La Renouée de Bohème arrive à pousser dans les lieux pollués par les métaux lourds. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Elle stocke les polluants dans son appareil végétatif. Ce qui peut donc la rendre impropre à la consommation. Enfin, vue son potentiel invasif, elle ne doit pas s’utiliser comme une plante dépolluante dans les milieux naturels. Se débarrasser de cette plante reste très difficile, ne la cueillez pas, ne faites de bouture lorsque vous la croisez en promenade!
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Durant de parcours, nous allons nous diriger vers le hameau des Monts où nous ferons la rencontre d’une autre espèces invasive, la Verveine de Buenos Aires, enfin, à hauteur du Moulin des Monts (un hameau de Vayres), nous ferons un arrêt sur la Jussie (présente sur un étang au niveau du moulin).
- La Jussie
La Jussie est une plante aquatique originaire d’Amérique du Sud. Elle a été introduite en France au 19e siècle. On l’appréciait comme ornement des bassins dans les jardins.
Petit à petit, elle a envahi les étangs landais, la Brenne et le Marais poitevin. Cette propagation a été facilitée par le fait qu’elle était en vente.
La Jussie est une plante envahissante, comme le Myriophylle du Brésil. Son développement effréné pose des problèmes graves. Elle couvre la surface de l’eau et empêche la lumière d’atteindre les autres plantes aquatiques. Peu à peu, elles disparaissent et, avec elles, la diversité biologique animale.
En France, la Jussie se propage par bouturage. C’est pourquoi il ne faut ni la cueillir, ni l’arracher. Il suffit d’une tige pour obtenir une plante entière et aggraver le phénomène. Source : site internet PNR Parc Marais Poitevin Biodiversité onglet Jussie
Le PNR Périgord Limousin
Suite à la création du label “Parc naturel régional”, en 1967, les premiers territoires ont été classés par décret en 1968, afin de protéger et de mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. On en recense aujourd’hui 58 parcs classés, répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain et en outre-mer, et plusieurs autres en projet.
La Fédération nationale des Parcs naturels régionaux de France, une association loi 1901, a été créée en 1971 pour animer ce réseau de parcs. Source site internet du PNR Perigord Limousin
LE PNR Périgord Limousin est dit Territoire de l’Arbre et de l’Eau.

Vayres se trouve sur la carte du Parc, tout au Nord, entre Oradour-Sur-Vayres et Rochechouart dont on reconnait le dessin du Château, propriété du Département de la Haute-Vienne, devenu Musée d’Art Contemporain.
L’eau est omniprésente en Périgord-Limousin. Premiers contreforts du Massif central, les pluviométries y sont conséquentes. Assis en partie sur des roches cristallines imperméables, on y retrouve l’eau partout en surface : zones humides, sources, ruisseaux… Elle verdit les paysages de prairies pour le plus grand bonheur des yeux.
Le Parc naturel régional Périgord-Limousin se situe à la naissance de trois bassins versants, celui de la Charente, celui de la Dronne et de l’Isle, et celui des affluents de la Vienne
Cette ressource en eau est fragile. Plusieurs menaces pèsent sur elle :
- la présence de milliers d’étangs artificiels qui altère la morphologie des cours d’eau et qui, en réchauffant l’eau, entraine une surévaporation;
- le développement de cyanobactéries qui compromet la qualité sanitaire de l’eau pour la baignade ou la consommation ;
- la régression des zones humides qui entraine une dégradation générale de la qualité physico-chimique de l’eau et une diminution quantitative de la ressource en période d’étiage.

Notre balade découvert du patrimoine naturel de Vayres a été construite autour d’un petit circuit d’environ 5 km que nous connaissons bien, qui reprend le début de la boucle d’un sentier de randonnée de la Serpentine.
Nous souhaitions le proposer car il permet d’avoir accès sur une distance qui n’est pas obstacle en termes de typologie de public (ce parcours de 5km reste accessible, pas trop sportif, moitié chemin/forêt/champ – moitié route peu empruntée) et gérable d’un point de la sécurité (routes/chemins) tant au niveau du trafic routier que de la période (pas de chasse).
Il démarre sur le parking du Champ de Foire (face à la salle polyvalente, à l’école communale) et nous amène en direction de la route d’ Oradour-Sur-Vayres avec une halte à l’écopoint puis une traversée de la route avec emprunt du chemin qui mène au Pont Vigéreau (nom qui possède plusieurs orthographes), où se mêlent voie romaine, restauration d’un édifice relevant du patrimoine rural (pont), rivière (la Vayres) et la première zone humide.

Petit point d’étape sur le pont pour présenter la rivière, la situer dans son contexte, comprendre les indications qu’elle nous offre, comme sa sédimentation, sa ripisylve (ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d’un cours d’eau, d’une rivière )… Il se dessine au cœur de la rivière un amoncellement minéral de pierre et de sable, l’observation de ses abords, le fait de noter la présence ou non d’un grillage, le dégâts que peuvent engendrer les vaches, avec la présence limitrophe d’un élevage.
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Marie Adalbert s’est présentée, elle a expliqué le rôle du SABV, nous avons apporté quelques infos sur nos actions associatives à Vayres, notamment, le fait de valoriser, à l’année, les représentations du patrimoine (rural, vert, naturel, funéraire, matrimoine).
Voici le tracé de la balade pour mieux comprendre les arrêts:
Pour conclure
Pour cette sortie nature, en cette Journée Mondiale de la Biodiversité, nous avions communiqué, en amont, via la presse locale (le Populaire du Centre, L’abeille Le Nouvelliste) , l’application Intra Muros, mairie, réseaux sociaux, impression d’affiches. Nos partenaires avaient transmis l’info auprès des différents offices du tourisme et de leurs réseaux. Deux personnes ont fait le déplacement, en provenance de Cussac et de Limoges!
En cette période trop concurrentielle en termes d’offres, il nous a été difficile de nous frayer un chemin, d’autant plus qu’une autre jeune association, située à quelques km seulement, proposait sur toute la période de la Fête de la Nature, des actions/sorties/ateliers.
Nous pouvons ajouter que pour notre 3ème participation à la Fête de la Nature, nous avions redouté la météo peu clémente depuis des semaines, par chance, nous avons pu bénéficier d’une accalmie.
Nous tenions à remercier les personnes présentes pour leur intérêt, curiosité et professionnalisme.
Enfin, merci d’avoir indiquer le nom Vayres Les Roses, qui n’est pas le nom officiel de la commune mais qui est celui que nombreuses et nombreux ont souhaité lui donner, depuis presque un siècle, en raison de son amour pour les roses! Vous pouvez apprécier la diversité de la rose grâce aux nombreux parterres et autres espaces publics fleuris avec elles!
A bientôt!
